Rentrée 2024 : Et maintenant on va où?

13 Août 2024

Article écrit par Flavienne Sapaly
Mob : 06.82.56.38.99
Mail : flavienne.sapaly@humanart.fr

Coach Accréditée EIA Praticien senior et ESIA superviseur

Organisme de Formation Humanart certifié Qualiopi

En cet rentrée 2024, je fête ma 22ème année d’exercice comme coach professionnel et ma 13ème année en tant que superviseur de coachs. Et je me questionne sur la meilleure façon de continuer mon chemin, avec l’envie de donner un grand coup de pied dans la fourmilière …
J’accompagne les acteurs de la transformation de nos organisations à trouver la juste posture, la juste intervention, la juste place face à ce qui se vit dans les organisations, les équipes et les personnes dont ils accompagnent le mouvement.
Cela peut être des dirigeants d’entreprise, des chefs de projets, des chargés de mission ou des coachs internes ou externes.

Ce que je ne veux pas…
Je ne fais pas de promesse miraculeuse, je n’utilise pas les grands mots ou concepts qu’on entend partout sur les réseaux sociaux, je n’ai pas une approche ou un outil mieux que les autres. Je respecte toutes les approches et en pratique un certain nombre selon ce qui est requis. Et je ne veux pas entrer dans le grand jeu de la sur communication qui abreuve tout d’illusions.

Ce que je crois…
Ce que je crois c’est que nous sommes les créateurs de notre réalité et des mouvements en cours dans notre société. Guerres et conflits y compris.
Aucun mouvement n’est bien ou mal. Le plus important est d’abord d’accueillir tout sans jugement, puis de se mettre au service des processus en cours et bien plus encore : être clairement au service de La Conscience.
La démocratisation de nouveaux modèles d’entrepreneuriat, de développement personnel et spirituel a tendance à créer des absolus et à plaquer sur notre réalité des idéaux : « les choses ne devraient pas être comme ci », « il faudrait vivre cela… », « ce serait mieux si …. » mais les idéaux ne sont pas notre réalité et la non atteinte des idéaux renforce nos blessures et donc nos égos.
Ce que nous avons à faire, c’est juste de voir qu’être responsable c’est choisir : sortir de subir, arrêter de blâmer ou de se blâmer. Oser choisir l’expérience que nous voulons vivre et notre rapport au monde.
La seule vraie liberté c’est de ne pas se juger, quelque soit le fruit de l’expérience.

Le changement véritable…
Le changement véritable est dans nos cœurs et nos esprits : c’est la clé qui ouvre toutes les portes. Et si nous faisons confiance au mouvement de la vie, nous ne craindrons pas les changements aussi radicaux puissent ils paraitre. Nous trouverons le nouveau bien plus merveilleux que l’ancien quand nous y entrons sans résistance.
Ce qui est important ce n’est pas de ne pas crever son pneu ou de trouver des pneus qui ne crèvent jamais, c’est de savoir quoi faire quand un clou transperce nos pneus ; L’aisance c’est faire en sorte qu’un clou dans notre pneu, ne devienne pas un empêchement au mouvement.
Traverser les épreuves sans céder aux logiques de peurs, d’impuissance, de désespoir que secrètent l’isolement et l’idéal de performance, c’est sortir d’un modèle archaïque de contrôle et de pouvoir.
Ainsi dans une société vouée à la marchandisation et à la vitesse, aider à faire confiance, à trouver la joie de vivre et la solidarité sont des ressources qui permettent de faire face aux situations les plus complexes. Ce qui ne veut pas dire que l’inverse n’existera pas.

La façon d’analyser les situations doit aussi évoluer…
Le « pourquoi » nous ramène toujours à une logique de cause à effet et nous fait éviter de pouvoir tout rechoisir.
Le « comment » nous donne un mode d’emploi. Et nous sommes tous en train de chercher des modes d’emploi, comme s’il existait une voie magique.
Pouvons-nous accepter d’être dans la question, dans l’expérience, de voir nos limitations pour choisir de les détruire et de créer une nouvelle réalité. Cela demande beaucoup d’humilité et un regard confiant dans le vivant.

L’obsessionnelle question identitaire…
Enfin, la question identitaire devient si obsessionnelle dans notre société, où il faut se différencier pour exister, que nous en oublions que nous sommes des êtres infinis interdépendants, et coresponsables de la société que nous créons.
Autrefois pour être quelqu’un il fallait faire quelque chose.
Aujourd’hui pour être quelqu’un il faut qu’on nous ait fait quelque chose.
Demain pour être quelqu’un le métavers nous proposera des avatars.
Dans tous les cas nous sommes identifiés à des idées sur nous mèmes qui sont des illusions.
On se croit spirituel,
On se glorifie de notre capacité à dire « Non »,
On se fie à nos sentiments pour discerner,
On arbore la cape des chevaliers du bien et du juste,
On jeûne,
On pratique le yoga,
On médite
On revendique un humanisme conscient
On se remplit de livres, de podcast, d’enseignements pour mieux de saisir les mystères de la vie, des relations, de l’amour ….
Tant et tant que la vie n’arrive plus à passer.

Qui sommes-nous en vérité collectivement et individuellement ?
Voilà bien une question fondamentale qui devrait être au centre de nos préoccupations, afin de retrouver l’essentiel, la source de nos vies, d’honorer notre potentiel véritable en tant qu’être humain.

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